logo de la Fédération internationale de judo

Le Judo international

Si les progrès du Judo ont été spectaculaires au japon, sa diffusion internationale a été lente et ,jusqu’en 1940 le Judo était à peu près inconnu en Europe, hors d’un très petit nombre de pratiquants disséminés dans quelques pays européens. Mais pendant et surtout après la deuxième guerre mondiale, le Judo a connu en Europe un développement remarquable, tout d’abord en Angleterre et en France. C’est en effet entre ces deux pays qu’est disputée en 1947 à Londres la première rencontre internationale européenne France-Angleterre, suivie les années suivantes de plusieurs autres. Mais d’autres pays européens s’intéressent au Judo et pour faciliter les relations sportives et amicales avec eux, la France propose de former une Fédération Européenne.

L’idée est reprise par l’Angleterre qui avec l’Italie, la Suisse et la Hollande, fonde à Londres l’Union Européenne de Judo. La France qui n’a pas été consultée pour la rédaction des Statuts, « boude » tout d’abord et n’adhère qu’en 1950. Elle propose alors d’organiser un 1er Championnat d’Europe. Il est disputé avec un grand succès à Paris en 1951 entre 8 pays Autriche, Allemagne de l’Ouest, Angleterre, Belgique, France, Hollande, Italie, Suisse.

La Fédération Française a invité, à cette première grande manifestation du Judo européen, une importante délégation japonaise comprenant notamment le Président de la Fédération Japonaise. M. Risei Kano, et le champion du Japon T. Daigo, qui rencontre en ligne les dix meilleurs, judokas français. Depuis 1951, l’Union Européenne organise chaque année les Championnats d’Europe, qui comportent de nombreuses épreuves et qui réunissent un nombre croissant de combattants.

Cette même année 1951, l’Argentine demande à faire partie de l’Union Européenne de Judo. Un Congrès Européen, réuni à Londres, décide, après de longues discussions, de transformer l’Union Européenne en Fédération Internationale de Judo. La France propose d’en offrir la Présidence à M. Kano qui accepte. Les statuts de l’Union Européenne sont modifiés et la Fédération Internationale est structurée en Unions Continentales : Europe, Asie, Amérique, Afrique, Océanie. L’élection du Président de la Fédération Française M. Bonét-Maury, comme Secrétaire Général de l’Union Européenne et de la Fédération Internationale assure à la France une place importante dans la direction du Judo mondial. Bien que les statuts de la F.I.J. soient assez mal adaptés à son importance mondiale, le Judo international progresse et en 1956 la F.I.J. organise à Togo, avec la Fédération Japonaise, le premier championnat du Monde de Judo, qui réunit 31 combattants appartenant à 18 pays. Les représentants français, Courtine et Pariset, se comportent remarquablement en accédant aux 1/4 de finales, et la presse japonaise vante leur excellente technique. Le 2ème Championnat du Monde se dispute encore à Tokyo en 1958 entre 39 combattants et 21 pays. Le vainqueur en est Sone qui bat Kaminaga. Le 3ème se déroule avec un plein succès à Paris en 1961, attestant l’importance prise par le Judo européen : 54 combattants se rencontrent venant de 27 pays. Il est remporté par le néerlandais Geesink qui bat Sone.

Le 4ème Championnat est confié au Brésil, en 1965, à Rio de Janeiro. Il réunit 131 combattants et 44 pays. C’est encore sur le continent américain qu’est organisé en 1967 le 5ème Championnat du Monde, à Salt Lake City, aux U.S.A., avec 140 combattants et 26 pays. Ces deux derniers championnats montrent l’importance prise par le Judo sur le continent Américain ou l’Union Panaméricaine réunit 15 fédérations.

Dès sa formation, la F.I.J. s’est fixé pour objectif de faire rentrer le Judo, sport de combat moderne, aux Jeux Olympiques. Mais il a fallu de longues négociations pour obtenir du Comité International Olympique l’inscription du Judo sur la liste des sports olympiques en 1960. De nouvelles et non moins longues négociations ont été nécessaires pour que le Judo soit effectivement inscrit au programme des Jeux Olympiques à Tokyo en 1964. Malgré le complet succès de ces premières compétitions olympiques, réunissant 74 combattants et 31 pays, une décision inexplicable du C.I.O. élimine le, Judo du programme des Jeux Olympiques de Mexico. Mais le Judo participera ensuite régulièrement aux Jeux Olympiques d’été et tout d’abord à ceux de Munich en 1972.

A l’occasion de chaque championnat du monde se sont réunis des Congrès de la F.I.J., au cours desquels son organisation a été améliorée, tout d’abord très lentement. Les conceptions, japonaise et européennes s’étant révélées très différentes. En 1964, à Tokyo, après une longue bataille de procédure, le Congrès de la F.I.J. adopte, à une large majorité, les statuts modernes proposés par l’Union Européenne de Judo, assurant enfin à la F.I.J. un fonctionnement démocratique normal. Le siège de la F.I.J. est transféré de Tokyo à Paris, au Secrétariat Général, et les nouveaux statuts prévoient que la F.I.J. ne reconnaît que les grades donnés par les Fédérations régulièrement affiliées. Au congrès de Rio, en 1965, la présidence a été donnée à un Européen, le Président de la Fédération Britannique, M. Palmer, et les 5 catégories de poids ont été adoptées. A Salt Lace City, en 1967, la F.I.J. s’est donnée son premier règlement international de compétition, utilisé par toutes les Fédérations.

Le Judo est maintenant organisé sur le plan international de façon moderne, comme les autres grands sports olympiques et la F.I.J. groupe 73 pays et plus de 5 millions de judokas. L’Union Européenne est la plus importante des Unions Continentales avec 23 pays et une organisation déjà ancienne et expérimentée. Elle, joue un rôle très actif au sein de la F.I.J. où le Japon est représenté au poste important de Directeur Sportif par M. Kawamura.

Grand sport olympique international, le Judo est pratiqué dans le monde entier et s’y développe de façon constante.

[ssba]

Navigations dans les articles

Commentaires

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

*

Êtes-vous un robot ? *